Facebook, le 14.11.2016 - Concours Valmont
- Par anastrid
- Le 17/11/2016
- Dans Web scrutinizer
Je vous partage aujourd'hui une simple copie d'écran du concours que proposait les cosmétiques Valmont ces derniers-jours sur leur page Facebook. On notera la durée très courte de ce concours, posté le 14 novembre pour un tirage le 16. Valmont, comme à son habitude communique en anglais. La marque s'associe ici à Globus Genève, où elle propose de gagner un soin cabine dans son corner. En demandant de laisser un commentaire et de citer un(e) ami(e), la marque accroît sans grande difficulté sa base clients.
Nous sommes le 16 et aucun résultat n'a encore été publié. Affaire à suivre.
Nous sommes le 21 novembre, et je reviens comme promis pour quelques lignes de suivi. C'et seulement aujourd'hui que j'ai enfin trouvé la liste des gagnants du concours. Ils ont bel et bien été publiés le 16 novembre, en commentaire, sous la photo du concours. Le plus drôle c'est qu'ils avaient déjà été publiés quand j'ai moi-même repéré ce concours. Et ce n'est pas faute de les avoir cherchés. Je suis retournée plusieurs fois sur le post et sur la page Valmont ces derniers jours, justement pour voir s'ils avaient été publiés. Les voici ci-dessous, planqués dans les commentaires. Par défaut les commentaires sont présentés par ordre chronologique, pour voir la liste des gagnants, il faut changer pour "top comments".
En clair, visibilité 0. Quand au concours en lui-même, c'est plutôt un flop. Même si les gagnants ont bien été désignés, le buzz n'est pas au rendez-vous. Pour une page qui totalise plus de 15000 likes, seulement 68 likes et 11 partages, c'est peu. Mais comment expliquer cela? Comparativement, les 2 précédents posts, qui ne font pourtant rien gagner, scorent mieux. Celui du 11 novembre qui met en scène les "weekend essentials" comptabilise 118 likes et 24 partages. Quant à celui encore d'avant du 27 octobre sur le nouveau corner Valmont au Globus de Zurich, il totalise 119 likes et 18 partages. En gros, le score du concours est environ de moitié par rapport aux 2 précédents posts.
Mais alors comment expliquer cela? Je vois 3 raisons (qui sont aussi 3 bonnes leçons je trouve pour les marques sur Facebook): 1) le timing, 2) la langue et 3) la base de clients.
Je m'explique:
1) Le timing: A peine 2 jours pour un concours, c'est beaucoup trop court. Je ne sais en revanche pas quelle est la durée optimale. Quand j'aurais analysé plusieurs concours sur Facebook, je consacrerai un billets aux key learnings et aux best practices que j'aurai pu observer mais c'est trop tôt pour le moment.
2) La langue: Présente à l'international, la marque Valmont a fait le choix de l'anglais comme langue de communication sur sa page Facebook. Seulement il s'agit ici d'une offre très locale pour un soin dans la cabine Valmont de Globus Genève. Genève est en Suisse francophone, la clientèle Valmont est quand même plutôt senior, peu de chance que le message atteigne les bonnes oreilles. Contrairement à ce que l'on pense, les seniors se rendent sur internet, et ils aiment ça, seulement, seulement ils n'y vont pas à la même fréquence que les plus jeunes. Les seniors sont adeptes du "slow net" (encore un néologisme de ma part basé sur le slow food). Ce qui nous renvoit à la raison un. Il faut un contenu avec le bon timing, qui laisse le temps de réagir et dans la langue de la cible, pour lui faciliter l'accès à l'information. Réseau social et langue étrangère, il ne faut tout de même pas trop pousser mémé.
3) La base de clients: il y a fort à parier que le concours n'a suscité que peu d'enthousiasme auprès des fans de la marque sur Facebook car très peu d'entre eux, sont effectivement basés à Genève ou même en Suisse et susceptibles de profiter du lot offert. Bref, il y a un manque de "fit" entre le cadeau et la réalité de la communauté Valmont sur Facebook. On voit en effet beaucoup de commentaires en anglais, parfois même dans d'autre langues. Si la base clients est globale, et il faut s'en féliciter, il vaut mieux ne pas jouer local dans les concours Facebook. Ce concours aurait pu, cela dit, avoir toute sa place dans la presse écrite, dans un magazine féminin suisse comme Annabelle par exemple.