Le 18 décembre, devant ma télé
- Par anastrid
- Le 18/12/2016
- Dans In real life
Oui, j'ai trouvé cet exercice intéressant, alors je récidive... Mais pourquoi est-ce intéressant me direz-vous? Pour tester le "recall", ma capacité en tant que consommatrice à me souvenir d'une pub visionnée quelques heures auparavant et la capacité de cette dernière à sortir du lot de l'avalanche de pubs qui me sont passées sous les yeux dans la journée.
J'ai retenu la pub Diesel BAD.
Bon sauf que la pub Diesel BAD qui passe en ce moment à la télé (j'étais en début d'après midi devant M6) est probablement la version 30 ou 20 secondes, et non celle partagée ci-dessus. Le bon point c'est qu'elle m'a tout de suite évoqué l'univers des bad boys Diesel, Only the Brave et Only the Brave Tattoo. Je n'aurais pas su re-décrire précisément la pub, mais l'atmosphère m'est restée, et associée à la bonne marque, ce qui est important. Il peut arriver que face à la foule des pubs qui nous sollicitent, nous établissions parfois des liens erronés entre pub et marque, notamment dans l'univers des parfums. J'ai été surprise de ne pas entendre Only the Brave à la fin, mais le fait que la dernière image fasse une pause sur le flacon avec BAD ecrit en gros dessus m'a beaucoup aidée à mémoriser le nom du parfum, d'autant qu'il correspond tout à fait à l'univers sémantique développé jusque-là par la marque. Pub efficace et réussie donc, même si, en la revisionnant pour les besoins du blog, j'ai regretté les emprunts à peine voilés à la pub Gucci Guilty notamment dans la lumière du début et la façon de filmer les visages ansi que la scène dans la voiture de sport. Je vous remets la pub Guilty à laquelle je fais allusion ci-dessous pour mémoire:
PS: après avoir écrit cette partie du billet, j'ai discuté avec mon père, lui aussi devant la télé quand la pub a été diffusée. Lui aussi a mémorisé le nom de la marque (Diesel) et le nom du produit (BAD) sans aucun souci.
J'ai retenu également la pub pour les masques à l'argile de l'Oréal Paris. Je n'ai pas retenu leur nom exact mais peu importe. J'en ai retenu suffisamment pour pouvoir les retrouver aisément sur internet et obtenir plus d'information si je le souhaite en tant que consommatrice. Objectif atteint là aussi. Je note au passage que L'Oréal se positionne sans hésitation sur la tendance 2017 de l'utilisation à fond (ou plutôt devrais-je dire à visage découvert car on en utilise déjà beaucoup) de l'argile en cosmétique. Je n'invente rien, voici ce que j'ai cherché et obtenu tout à l'heure sur Google. Bon référencement. Côté expérience consommateur, le lien entre le premier "touch point" TV et le "touch point" digital se fait avec une grande fluidité.
Même constat pour les nouvelles teintes Color Riche "Gold quelque chose", toujours chez L'Oréal Paris.
Beaucoup plus de mal avec la dernière pub mémorisée. En fait en situation réelle, si j'étais une consommatrice lambda, je l'aurais purement et simplemen oubliée. Pour vous, pour ce blog, je me suis creusé les méninges très fort pour me rappeler. C'était un parfum féminin... Poison girl? non, ça c'était une vidéo sur ordi. Voyons, une petite marque... Rien de très marquant, dans les tons beiges, un peu mièvre... Rien à voir avec le sexy et les lueurs chaudes dans les roses rouges de Poison Girl. Comment ai-je pu dire une bêtise pareille? Flash! Un nom : Love Story! Je me souviens m'être fait la réflexion que c'était un peu cliché comme nom, et puis j'ai pensé au film Love Story, un classique "has been", triste... Pas très Noël tout ça, pas eu la bonne vibe avec cette pub. Cela dit, ce n'était pas non plus aussi déprimant et "malaisant" (comme dirait Squeezie) que la pub Apple avec l'espèce d'homme de Frankenstein qui branche ses ampoules dans son cou avant de se mettre à chanter des chants de Noël dans une lumière glauque et dépressive... Désolée pour cette digression, j'avais besoin de défouler le dégoût et le malaise profonds que m'inspire cette pub Apple à chaque fois que je la vois. Même pas vrai, je ne l'ai vue que 2 fois, maintenant je zappe après la première seconde. Revenons au parfum, autre creuse-méninges pour savoir qui, de toutes les marques, a bien pu sortir la fragrance Love Story. Ce nom sonne anglais, de plus en plus de marque le font, la preuve, Poison Girl... Non mais là c'est vraiment anglais, hum... Burberry, oui, je dirais Burberry. Tu es sûre? Non, pas vraiment, ça colle pas, ça ne doit pas être ça. Ah, attends je me souviens, le flacon, la forme, c'est Chloé!! La messe est dite, cette pub n'est pas assez marquante dans son univers et son scenario même si il ya une chance que le nom du parfum soit retenu. C'est déjà un bon point mais on n'identifie pas assez aisément la marque d'autant que sa notoriété spontanée doit être assez faible pour les parfums. Voici la pub en question ci -dessous:
En la revisionnant (version 20 secondes et je pense que c'est celle qui passe en ce moment à la télé), la marque et le nom du produit sont bien présents. Le faible impact vient plutôt de la multiplicité des messages présents en aussi peu de temps. Succession trop rapide d'idées et d'univers en trop peu de temps (le rooftop, la séduction-échange de regard, la fuite, la séduction à nouveau, mais un cran au dessus, rapprochement, le monde la nuit, l'artiste avec son micro, la séduction à nouveau, baiser, l'escapade à deux, le visage magnétique, la scène de bonheur naïf, bicyclette à deux dans un parc luxuriant et fleuri, puis enfin la scène plus calme en journée où on la voit s'éloigner cachant le flacon dans son dos et enfin les images avec les flacons et la voix off qui revient). "Too Long To Read" cette description des plans qui s'enchaînent, mais je l'ai fait exprès, pour vous reproduire ce qui se passe dans la tête de la personne lambda qui visualise cette pub, comme cela, sans y prêter plus attention. Le cerveau est bombardé d'images sans lien évident, il n'a pas le temps d'y trouver une sens ou une atmosphère. Cette pub laisse désorienté, peut-être avec un souvenir de beige pastel des quelques dernières images. Il reste au mieux une impression floue, mais étourdissante, au pire, rien. Dommage!